Vitrine 7
7.1 - Nintendo 2DS 『ポケットモンスター ピカチュウ』(Pocket Monster Pikachū)
En 1996, sortent au Japon et en toute discrétion une paire de jeux développée principalement par Game Freak et publiée par Nintendo: ポケットモンスター (Pocket Monster) 赤 (rouge) et 緑 (vert). Pour créer ces jeux, Satoshi Tajiri s’est inspiré de sa passion d’enfance: capturer des insectes et des têtards et a voulu reproduire cela dans un jeu vidéo. C’est en voyant des enfants joués à la Game Boy avec le câble Game Link qu’il aura l’idée de l’utiliser comme moyen d’échanger les Pokémons et mettra l’échange comme mécanique importante de la série Pokémon. Le phénomène Pokémon ne débute alors que lorsque les médias (en particulier le magazine de manga CoroCoro Comics) commencent à parler du 151ème Pokémon qui n’aura pas dû être là: Mew. La Pokémania japonaise apportera une nouvelle version en 1996 (青 - bleue) puis en 1998 la version inspirée du dessin animé: ピカチュウ (Pikachū) aussi connu comme la version jaune dans lequel le protagoniste doit choisir Pikachū comme Pokémon de départ plutôt qu’avoir le choix entre Bulbizarre, Salamèche ou Carapuce.
Au Japon, pour les 20 ans de la franchise en 2016, des consoles Nintendo 2DS translucides et aux couleurs des différentes versions des premiers jeux Pokémons seront mises sur le marché avec la réutilisation des illustrations des versions d’origine. Une version émulée du jeu d’origine ainsi que quelques bonus (carte de Kanto, autocollants…) sont fournis avec la console.
7.2 - Pokémon version jaune : Édition Spéciale Pikachu - Game Boy
Ce jeu Pokémon de première génération (avec les versions verte, bleue et rouge) est sorti en 2000 en Europe, soit 2 ans après la sortie du jeu au Japon. La particularité de ce jeu est que les graphismes et les personnages ont été adaptés aux personnages de la série télévisée d’animation japonaise qui sera lancée à partir de 1999 en Europe. Ce jeu constitue un exemple de la narration transmédia très importante pour la franchise Pokémon.
7.3 - Pokémon version bleue et rouge - Game Boy
En 1999, ces deux cartouches Game Boy marquent le début de la franchise Pokémon en Europe. Le joueur contrôle le personnage principal, un jeune garçon de 10 ans du Bourg Palette qui reçoit son premier Pokémon de la part du Professeur Chen. Le joueur doit choisir parmi 3 Pokémon de départ et doit ensuite entamer une quête à travers Kanto, capturant des Pokémon sauvages, les entraînant et combattant avec ceux des autres dresseurs Pokémon, avec pour but d’obtenir le titre de «Maître Pokémon». Comme il sera traditionnel dans la série, les deux jeux présentent des différences: certains Pokémons ne sont présents que dans l’un des deux jeux et les joueurs sont invités à les obtenir en les échangeant avec d’autres joueurs grâce au Game Link. À part les versions japonaise et anglaise du jeu, seules les versions française et allemande ont eu droit à une traduction des noms de Pokémon.
7.4 - Pokémon version Rubis - Game Boy Advance
La 3ème génération de la franchise Pokémon sort en 2003 en Europe. Pokémon Rubis et Saphir (puis deux ans plus tard, Pokémon émeraude). La nouveauté la plus importante des mécanismes de combat est l’introduction des combats en double, dans lequel chaque camp utilise deux Pokémon en même temps. Cette génération apporte 135 nouveaux Pokémon, augmentant ainsi le nombre total de Pokémon à 386. Cette génération apporte aussi de nombreuses fonctionnalités liées à l’accessoire pour Game Boy Advance: le Nintendo e-Reader.
7.5 - Pokémon Trading Card Game - Game Boy Color
Dans leur stratégie transmédia, Game Freak et Nintendo complètent les jeux vidéo et la série animée par de nombreux produits dérivés dont des cartes à jouer: les Pokémon Trading card game (TCG). Ce jeu Game Boy Color, développé par Hudson Soft qui sort en 1998 au Japon et en 2000 en Europe, se veut une simulation du jeu de cartes et propose les mécaniques habituelles des jeux de cartes.
7.6 - Pokémon Gold - Game Boy Color
Pokémon Or et Argent (en japonais ポケットモンスター 金・銀 Poketto Monsutā Kin - Gin), sortis entre 1999 et 2001 dans le monde, sont les deux premiers jeux vidéo de la deuxième génération à être apparus. Ces deux versions, prévues pour Game Boy Color, marchent aussi avec la Game Boy. Une troisième version, Pokémon Cristal, est sortie plus tard.
Les mécaniques de jeu sont très similaires aux jeux de la première génération. Cent nouveaux Pokémons sont introduits et porte le nombre de Pokémon à 251 au total. Deux nouveaux types de Pokémon, acier et ténèbres, sont ajoutés aux quinze existants. Un système d’horloge interne fait son apparition. Paramétré en début de partie sur le jour et l’heure réels, il détermine la survenance de certains événements: ainsi, certains Pokémon n’apparaissent que pendant certaines périodes de la journée, et certaines actions ne sont possibles qu’un jour de la semaine donné.
7.7 - Game Boy Color - Pokémon Center GS Edition
En 1998, et après deux évolutions à la Game Boy (Pocket et Light), Nintendo met sur le marché une nouvelle génération de sa console portable: la Game Boy Color. La Game Boy Color est rétrocompatible avec tous les jeux de la première génération et de nouveaux jeux sortent aussi pour cette plateforme qui permet maintenant l’affichage en couleur à l’écran. La sortie de la console coïncide avec la sortie des premiers jeux Pokémon aux USA et en Europe et de nombreux joueurs obtiendront cette console avec leur jeu.
À la sortie de Pokémon Or et Argent au Japon fin 1999, dans les Centres Pokémon (magasins vendant exclusivement des produits dérivés Pokémon) japonais, Nintendo met en vente une édition spéciale de sa Game Boy Color: de couleur argentée et décorée des Pokémon de départ de la deuxième génération (Germignon, Héricendre ou Kaiminus) et de Pikachu.
7.8 - Pokémon Pikachu 2 GS
Le Pokémon Pikachu Color est le successeur de Pokémon Pikachu, sorti en 1999, en 2000 aux États-Unis, sous le titre Pocket Pikachu 2 GS. Ce modèle est doté d’un écran couleur et d’un émetteur-récepteur infrarouge. Similaire à un Tamagotchi, ces consoles ne disposent que d’un seul jeu, intégré dans la machine. Le but de ce jeu est de s’occuper d’un Pikachu. Il s’agit d’une sorte de podomètre, qui donne des points pour chaque pas. Ces points peuvent être échangés via le port infrarouge avec un jeu de deuxième génération (Or, Argent, Cristal) contre des cadeaux.
On peut aussi y voir l’intention permanente de Game Freak de transcender le jeu vidéo comme média et le relier au monde réel.
7.9 - Pokémon version Argent SoulSilver - Nintendo DS
Sortis en 2010 en Europe sur Nintendo DS, Pokémon version Argent SoulSilver et Or HeartGold marquent les 10 ans de la sortie des jeux Pokémon Or et Argent dont ils sont des remakes. Ces versions sont vendues avec le PokéWalker, un accessoire compatible avec la Nintendo DS.
7.10 - Pokéwalker
Le PokéWalker, un podomètre vendu avec les jeux Pokémon SoulSilver et HeartGold, permet de se promener avec un Pokémon, transféré depuis la cartouche par connexion infrarouge. Il comptabilise les pas et les transforme en Watts nécessaires à la chasse et au déblocage de nouvelles routes. Il est possible de capturer jusqu’à 3 Pokémon, ainsi que trouver 3 objets (sans prendre en compte ceux reçus par des amis). Des connexions sont également possibles entre deux PokéWalkers.
Comme pour le Pokémon Pikachu, cet accessoire sert à faire le lien entre monde virtuel et monde réel. Cette intention de la Pokémon Company ira jusqu’à la sortie en 2016 du jeu mobile Pokémon Go et continuera même avec la sortie en 2018 des jeux Pokémon Let’s Go Pikachu et Evoli sur Nintendo Switch et son accessoire: la Poké Ball Plus.
7.11 - Console Pokémon Mini
Sorti en 2002 en Europe, le Pokémon mini (ポケモンミニ) est une console de jeux vidéo portable conçue et distribuée par Nintendo et axée sur la franchise Pokémon. Elle est la plus petite console de jeux à cartouches produite par Nintendo. Elle possède un écran noir et blanc, et propose une horloge, un vibreur et un détecteur de choc. Elle dispose d’une connexion infrarouge permettant le jeu multijoueur.
La console est conçue pour les jeunes enfants. Les jeux officiels sont simples et courts, et tous ont pour thème l’univers des Pokémon. Des jeux n’appartenant pas à cette franchise ont été annoncés par Nintendo, en particulier des adaptations de Game & Watch, mais ne sont jamais sortis.
7.12 - Pokémon Party Mini - Pokémon Mini
Ce jeu, développé par 電遊社 (Denyusha Co.,Ltd.) et fourni avec la console Pokémon Mini à sa sortie, est une collection de mini-jeux: Pikachu Départ Fusée, Roigada juge de ligne, La course de dribble de Leveinard, La dance des Joliflors, Combat Tygnon, La feinte de Farfuret. Il y a également L’Horloge de Celebi qui permet de voir l’heure. Les mécaniques de jeux sont très simples et peuvent rappeler les mécanismes des Game & Watch.
7.13 - e-Reader
Cet accessoire, sorti en 2001 au Japon et en 2002 aux USA mais jamais en Europe, est le e-Reader. Il s’agit d’un lecteur de cartes spéciales nommées e-cards pour la Game Boy Advance développé par HAL Laboratory en collaboration avec Olympus Corporation. Les données sont encodées sous forme de « dot code », une sorte de code barre placée sur les bords des cartes en carton qui sera lu par l’accessoire. De nombreuses séries de cartes avec différentes fonctionnalités ont été éditées comme des jeux NES (lot de 5 cartes), Manhole-e (un portage du fameux Game & Watch Manhole) et surtout de nombreuses cartes liées à l’univers Pokémon.
Ce dispositif et les cartes qui y sont associées peuvent être considérés comme une forme de contenu additionnel. L’idée sera reprise plus tard par les contenus téléchargeables (DLC) par Internet.
7.14 - Cartes Pokémon Battle e: Series 2
La première rangée de cartes (sur fond blanc) est constituée de cartes de la collection 第2弾 ポケモンバトルカードe+ (Pokémon Battle e: Series 2): ces cartes, une fois scannées grâce à l’e-Reader, permettent de faire apparaitre de nouveaux dresseurs à défier dans Pokémon Rubis et Saphir.
7.15 - Cartes Pokémon à jouer (TCG) de l’extension Expedition
La deuxième rangée de cartes (sur fond jaune) est constituée de cartes à jouer TCG de l’extension Expedition.
Tout d’abord, à gauche, se trouvent deux cartes Abra de l’extension Expedition: l’une des cartes, américaine, possède deux bandes «dot code»; l’autre, française, ne possède pas les bandes «dot code» car l’accessoire e-Reader n’a pas été distribué en Europe.
Au centre, les 3 cartes américaines de Machop, Machoke et Machamp (Machoc, Machopeur et Mackogneur) de l’extension Expedition permettent, une fois scannées, de jouer à un mini-jeu sur la Game Boy Advance (Machop At Work).
Enfin, la dernière carte est une carte japonaise トサキント (Poissirène) de l’extension Expedition. Grâce à 3 autres cartes de la même extension et à l’e-Reader, il est possible de jouer à un mini-jeu sur la Game Boy Advance (Kingler’s Day).
7.16 - Nintendo 64 Pikachu Bleue
Pour surfer sur la Pokémania, Nintendo décide de mettre en vente en 2000 cette console Nintendo 64 bleue. Le pied droit de Pikachu permet de réinitialiser la console et la Poké Ball à allumer ou éteindre la console. Quand la console est allumée, les joues rouges de Pikachu sont éclairées.
7.17 - Pokémon Snap - Nintendo 64
Sorti en 1999 au Japon et en 2000 en Europe, Pokémon Snap est un jeu unique dans la ludothèque de la Nintendo 64 et la série des jeux Pokémon. Vous y incarnez Todd Snap, un jeune photographe (aussi présent dans les dessins animés), en safari photo sur l’Île Pokémon pour le compte du Professeur Chen. Les mécaniques de jeu à la première personne, imitant le viseur d’un appareil photo, reprennent les codes des rails shooters où le joueur ne dirige pas les déplacements du personnage. Le jeu a été réédité sur Wii en 2007 puis sur Wii U en 2016 via la plateforme d’émulation Virtual Console de Nintendo.
7.18 - Pokémon Stadium - Nintendo 64
En 1998, les équipes de Game Freak sont occupées à l’internationalisation de Pokémon version bleue et rouge, mais également très prises avec le développement de la deuxième génération de jeux Pokémon: Or et Argent (plus tard Crystal). Le développement de ポケモンスタジアム (Pocket Monsters Stadium) est alors confié à HAL Laboratory (studio connu notamment pour la série de jeux Kirby ou Super Smash Bros.). Le président de HAL Laboratory de l’époque, Satoru Iwata, ira même jusqu’à lui-même analyser le code source des jeux Pokémon Rouge et Bleu pour Game Boy afin d’implémenter le système de combat de Pocket Monster Stadium.
Le jeu Pocket Monster Stadium ne sera jamais publié en dehors du Japon, et le jeu Pokémon Stadium sorti en 1999 sera en fait le deuxième jeu de la série et s’appellera d’ailleurs Pocket Monsters Stadium 2 au Japon. Ce jeu n’est pas un jeu de rôle comme les jeux principaux de la série, il s’agit d’un jeu en 3D avec exclusivement des combats. L’accessoire Transfer Pak permet le transfert de données entre une Nintendo 64 et une cartouche de jeu Game Boy ou Game Boy Color. Il est notamment utilisé pour transférer des Pokémon d’un jeu Game Boy vers la Nintendo 64 ou pour jouer aux jeux Game Boy sur l’écran de télévision.
7.19 - Pokémon Channel - GameCube
Sorti en 2003 au Japon et aux USA puis en 2004 en Europe sur Nintendo GameCube, ce jeu développé par Ambrella et édité par Nintendo. Pokémon Channel est un jeu où le joueur aide le Professeur Chen avec une nouvelle chaîne de télévision Pokémon qu’ils assemblent ensemble. Le joueur doit regarder la télévision, jouer à des quiz interactifs, acheter des objets et explorer le monde à l’extérieur. Il reçoit aussi son propre Pikachu pour interagir avec.
Le jeu propose par ailleurs une version émulée de nombreux jeux de la console Pokémon Mini.
7.20 - Pokémon Colosseum - GameCube
Sorti en 2004 en Europe, ce jeu GameCube développé par Genius Sonority et édité par Nintendo, est la première véritable aventure Pokémon en 3D, contrairement à Pokémon Stadium. En plus des mécaniques habituelles de combat Pokémon, des mécaniques de jeux de rôle (RPG) sont ajoutées. Le personnage incarné par le joueur, Michael, faisait anciennement partie d’une organisation appelée Team Snatch en possession d’une machine, le Snatcheur, qui permet à son porteur d’arracher les Pokémon d’autres dresseurs. L’objectif du joueur sera dès lors de «snatcher» ces Pokémon afin d’ouvrir leur conscience et donc de les purifier.
L’originalité tient aussi de l’ambiance du titre qui change radicalement des jeux de la série principale sur consoles portables. L’intrigue est sérieuse et les méchants le sont vraiment. De plus les couleurs chatoyantes des précédents opus laissent maintenant place à des décors sombres et sinistres ainsi qu’une difficulté accrue.