Vitrine 1
1.1 - Fujitsu FM TOWNS modèle 2 avec son clavier
Le système FM TOWNS est une variante de PC d’origine japonaise produite par Fujitsu de février 1989 à l’été 1997. Le modèle exposé est le modèle 2, sorti en 1989. Le nom «FM Towns» provient du nom de code donné au système durant son développement, «Townes»; il fut choisi en hommage à Charles Townes, l’un des lauréats du Prix Nobel de physique 1964, suivant la coutume de l’époque adoptée par Fujitsu de prendre les noms de nobélisés pour nom de code de leurs produits. Le «FM» fut ajouté en tant qu’acronyme de «Fujitsu Micro».
À sa sortie, il s’agit d’un des premiers PC avec un lecteur de CD-ROM intégré. Cette machine, très puissante, était considérée en avance sur son temps. D’un point de vue ludique, cette plateforme est gâtée grâce des portages quasiment à l’identique des jeux d’arcade de l’époque. Elle a aussi la chance d’accueillir des versions améliorées des jeux d’aventure occidentaux tels que les jeux d’aventure LucasArts sur support CD.
La tour est accompagnée de son clavier (FMT-KB105) à la disposition dite JIS, c’est à dire basée sur la disposition QWERTY américaine. Différentes touches sur le clavier permettent de changer de jeu de caractères.
1.2 - Eternam - FM TOWNS
Jeu d’aventure développé par Infogrames et sorti en 1992 sur PC et sur FM TOWNS. Don Jonz, le héros du jeu, a gagné un voyage dans un parc d’attractions géant et luxueux nommé Eternam. Mais c’est un piège, monté par Mikhal Nuke. Le joueur doit alors s’échapper du parc vivant, avec la seule aide de Tracy, une informaticienne surdouée. Le jeu mélange des sections à la 3ème personne en 2D et à la 1ère personne en pseudo-3D.
1.3 - Toshiba Home HX-10 MSX 64k
Le MSX est une famille d’ordinateurs développée dans le cadre d’une collaboration entre Microsoft et la compagnie japonaise de jeux vidéo ASCII (à ne pas confondre avec l’encodage de caractères du même nom) dont la production commence en 1983. Il s’agit d’un ordinateur polyvalent, basé sur le processeur Zilog Z80. La plupart des modèles possèdent une fente pour cartouches et deux lecteurs de disquettes. Contrairement à la plupart des micro-ordinateurs de l’époque, tels que les compatibles PC, le MSX n’est pas un modèle d’ordinateur en soi mais une norme. Plusieurs fabricants concurrents pouvaient alors fabriquer des MSX.
La gamme se décline en MSX1 (1983), MSX2 (1985), MSX2+ (1988) et MSX turbo R (1990), chaque ordinateur étant rétrocompatible avec les précédents. Un même modèle peut avoir une quantité de RAM variable. Le modèle présenté est un MSX1 de Toshiba Home HS.
Bien qu’il soit sorti aux en Europe, son succès est très modeste et largement éclipsé par d’autres micro-ordinateurs de l’époque. Au Japon en revanche, cette machine rencontre un franc succès, où elle sera aussi incontournable que le Commodore 64 en Europe. C’est donc sans surprise que Konami, développeur de jeux vidéo japonais, sort sur cet ordinateur des jeux dont certains seront plus tard considérés comme étant parmi les meilleurs. En dehors de Konami, cet ordinateur va surtout recevoir des titres qui ont été sortis sur plusieurs micro-ordinateurs de l’époque et peu de jeux développés spécifiquement pour le MSX.
La résolution graphique est de 256x192 pixels, pouvant afficher 16 couleurs simultanées. Ceci correspond à un affichage de 32x24 caractères de 8x8 pixels, ou de 40x24 caractères de 6x8 pixels. L’un des principaux défauts de cet ordinateur est son incapacité à faire du scrolling en hardware, ce qui va créer un vrai challenge pour certains genres de jeux vidéo. Les sprites sont eux aussi très limités, seuls 4 sprites d’une seule couleur pouvant être affichés par ligne.
Le son utilise une puce générique, le AY-3-8910, qui a été utilisé dans de nombreuses machines à l’époque. Il peut produire 3 voix de forme carrées ou alors 2 voix de forme carrées et un bruit blanc simultanément.
Les ordinateurs MSX2 et leurs successeurs vont s’affranchir progressivement de ces limitations graphiques et sonores, empêchant les jeux développés pour ces machines de tourner sur un simple MSX1.
1.4 - 悪魔城ドラキュラ (Vampire Killer) - MSX2
On ne présente plus Castlevania, célèbre franchise de platformers où le joueur incarne un membre de la famille Belmont et va combattre le Comte Dracula. Vampire Killer est un curieux frère jumeau oublié du premier Castlevania (connu au Japon sous le nom de Akumajō Dracula).
Sorti au Japon et en Europe le 30 octobre 1986, un mois après Akumajō Dracula sur Famicom Disk System, il est pendant longtemps le seul Castlevania disponible en Europe (la version NES ne sort qu’en 1988). De nombreux Occidentaux ont cru, à tort, que ce jeu était le premier de la série.
Les similitudes sont nombreuses: personnages, graphismes, ennemis, histoire, musique. Mais, contrairement à son frère jumeau, Vampire Killer possède un gameplay non linéaire: un labyrinthe aux multiples écrans évite un scrolling techniquement difficile à réaliser sur MSX.
1.5 - ウシャス (The Treasure of Usas) - MSX2
Jeu de plateforme développé par Konami et sorti en 1987 sur MSX. Il comporte cinq niveaux et le but est de réunir les morceaux dispersés d’un joyau. L’originalité de ce jeu est son système d’émotions: en fonction des objets trouvés dans les niveaux, l’émotion du héros change. Il est nécessaire d’avoir la même émotion que le boss du niveau pour pouvoir le battre et avancer dans le jeu.
1.6 - マッドライダー (Mad Rider) - MSX2
Jeu de course développé par Carry Lab et sorti en 1987 sur MSX. Il est possible de participer à des courses dans 6 pays différents. Les graphiques sont basés sur une technique, courante à l’époque, de fausse 3D en perspective, impressionnante considérant les graphismes relativement pauvres du MSX. Malgré cela, le jeu souffre de quelques ralentissement et d’un gameplay appauvri.
1.7 - コナミハイパーラリー (Konami Hyper Rally) - MSX
Jeu de course développé par Konami et sorti en 1987 sur MSX. Les graphismes sont basés sur une technique de pseudo-3D en perspective. Il s’agit d’un jeu de course contre la montre dans lequel on cherche à dépasser un certain nombre de véhicules concurrents dans une limite de temps donnée.
1.8 - 魔城伝説 (Knightmare) - MSX
Jeu développé par Konami et adapté en 1986 sur MSX depuis un jeu d’arcade de l’année précédente. Bien que le gameplay ressemble à un Top-Down Shooter, le joueur incarne un chevalier médiéval à la place du sempiternel vaisseau spatial. Le héros, Popolon, va sauver sa bien-aimée Aphrodite. À la fin de chaque niveau, il faut abattre un boss pour accéder au niveau suivant.
1.9 - グラディウス (Nemesis) - MSX
Ce classique, développé pour l’arcade par Konami en 1985, est plus connu sous le nom de «Gradius». Il est porté sur de très nombreuses plateformes de l’époque (consoles et ordinateurs). Il s’agit d’un horizontal shooter où le joueur ou la joueuse incarne un vaisseau spatial. La partie la plus mémorable est le combat contre les statues Moaï de l’Île de Pâques prenant vie. La version MSX a la particularité de devoir fonctionner sans scrolling, ce que les développeurs ont résolu en décalant l’écran de manière incrémentale. Le succès de ce jeu lui assurera de nombreuses suites.
1.10 - Konami’s Tennis - MSX
Jeu de Tennis développé par Konami en 1984. Un joueur peut jouer contre l’ordinateur, et deux joueurs peuvent jouer l’un contre l’autre.
1.11 - 夢幻戦士ヴァリス (Valis: The Fantasm Soldier) - MSX
Jeu de plateforme développé par Telenet Japon en 1986 et sorti sur plusieurs plateformes de l’époque, dont le MSX. Le joueur incarne Yuko Asho, une gymnasienne ordinaire qui a reçu l’épée légendaire Valis par hasard. Elle arrive alors dans un monde parallèle avec la mission de vaincre Rogles, le roi des ténèbres. Ce jeu contient quelques éléments de RPG où l’héroïne peut devenir plus puissante en trouvant des items dans les niveaux. Comme souvent, il est nécessaire de vaincre le boss de chaque niveau pour pouvoir accéder au suivant.
1.12 - Joystick SpectraVideo “Quickshot I”
Sorti au milieu des années 80, ce joystick (modèle SVI-101M) de la société américaine SpectraVideo est, contrairement aux habitudes de l’époque, de couleur blanche pour s’accorder avec les ordinateurs MSX proposés par la même marque. Le connecteur D-Sub-9 est similaire à celui utilisé par les autres joysticks de l’époque (ex. joysticks pour consoles Atari), mais avec des différences au niveau du câblage afin de le rendre incompatible.